Alors souvent je passe pour une extra-terrestre car non je ne voulais pas prendre la peridurale pour mon 1er enfant, oui c'etait voulu, oui je m'y étais préparée et voilà pourquoi :

 

Déjà pour moi le problème ne vient pas seulement de la péridurale mais de toute la médicalisation autours : injection d'ocyto, monito continue (donc positon allongée sur le dos), péridurale.

 

Je m’étais beaucoup renseignée avant et voilà ce que j’en avais retenu :


- La péridurale ralentit souvent le travail, d’où l’utilisation + fréquente des ventouses et forceps et parfois de césarienne d’urgence

- Il arrive qu’elle soit mal dosée: la maman ne sens plus ses jambes (ne sens plu son accouchement), ne peux plus pousser (et là c’est instrument ou césa)

- Il arrive qu’elle soit inefficace

- Il arrive qu’elle crée une brèche dans le liquide qui entoure la vertèbre (déclenchant des maux de tête terribles pendant plusieurs semaines)

- Des études tendent à montrer que la souffrance lors de l’accouchement favorise l’attachement maternel (et peut-être réduirait les dépressions du post partum ?)

- L’injection d’ocytocine (hormone de synthèse), empêche les hormones naturelles de faire leur travail

- La péridurale oblige à rester allongé, et la position allongée sur le dos n’est une position qui encourage le travail, la descente de bébé dans le bassin et l’expulsion, elle va favorise le risque de grosse déchirures car en toute logique le bébé descend et nous on a les jambes en l’air ??

- Il est prouvé que de pouvoir bouger, marcher, laisser ses hormones jouer leur rôles etc pouvaient rendre la douleur supportable.

- Parce que je voulais vivre et non subir mon accouchement

 

Et surement d’autres raisons à ce moment-là…

Apres je ne critique pas celles qui l’a prenne, je l’ai moi-même demandé au moment où je pensais ne plus pouvoir tenir, ne plus pouvoir continuer et pourtant j'ai reussi, nous avons des ressources insoupçonnables en nous. Mais nous ne réagissons pas toutes de la même façon face à la douleur, la fatigue etc… de plus j’ai écrit « il arrive que » je suis bien consciente que le plus souvent, la péridurale se passe très bien !

 

Je me rappelle les débats houleux dans mon entourage sur Facebook qu’avait suscité mon désir d’accoucher sans péridurale.

 

Je vais de nouveau me préparer à ne pas la prendre mais, si j’en ressens le besoin, je la prendrais et sans honte car je serai allé au bout de ce que je pourrais supporter.

 

Mais honnêtement j’ai adoré accoucher, j’ai adoré perdre le contrôle sur mon corps et être envahis par une force que je ne me connaissais pas, j’ai adoré ce côté animal et la puissance de ce sentiment, j’ai adoré être à genoux, sentir sa progression dans mon bassin, être en communion avec lui et attraper mon fils, d’entre mes jambes… j’en pleurerai presque d’y repenser tellement c’était beau...

 

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